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Qu'en est-il des services écosystémiques ? Sont-ils pris en compte dans la réalisation de ce projet ?

Que sont les services écosystémiques ?

Les services écosystémiques sont définis comme étant les biens et les services réalisés par la biodiversité, les processus écologiques, les écosystèmes et le support de l'activité humaine pour améliorer le bien-être de l'humanité. Les services écosystémiques sont la contribution des écosystèmes (éventuellement en combinaison avec d'autres apports humains) au bien-être humain. Ils représentent ainsi les flux entre écosystèmes et sociétés humaines.

Les services écosystémiques sont généralement classés en trois grandes catégories :

  • Les services d'approvisionnement ou de production : ensemble de biens produits par les écosystèmes et utilisés par l'être humain. Ces biens peuvent répondre à des besoins d'alimentation (les légumes et céréales, ...), d'eau de consommation (l'eau potable ou à usage industriel), de matériaux (les fibres ou les molécules pharmaceutiques, ...), ou d'énergie (le bois ou les animaux de trait, le lisier, ...).
  • Les services de régulation : phénomènes de régulation des écosystèmes utiles à l'être humain. La régulation peut porter sur la régulation de pollutions (l'amélioration de la qualité de l'air ou de l'eau, ...) ou la limitation des nuisances (barrière sonore, visuelle, ...), le contrôle d'évènements extrêmes comme les inondations ou l'érosion, le maintien de processus écologiques utiles (la pollinisation des cultures par les insectes, dispersion des graines, ...) ou la régulation du climat (le stockage de carbone par les écosystèmes).
  • Les services culturels : opportunités de pratiques culturelles permises par les écosystèmes. Ces pratiques, intellectuelles (des activités de recherche scientifique ou éducatives, ...) ou spirituelles (l'expérience de vie dans un environnement agréable ou l'exercice d'un culte, ...) peuvent reposer sur l'environnement pour la vie courante ou les loisirs (activités de récréation, par exemple).

Dans le cadre de ce projet...

  1. Stopper la perte de biodiversité sur 230ha, sur 12 types d'habitats cibles.
  2. Stopper le déclin de 5 espèces à l'échelle locale (Blongios nain, Busard des roseaux, Locustelle luscinoïde, Maillot de Desmoulins et le Triton crêté). À plus long terme, 3 espèces supplémentaires pourraient voir leur déclin s'inverser sur la zone d'action du LIFE, bénéficiant notamment du renforcement du maillage écologique mené dans le cadre du LIFE.
  3. Réduction des surfaces occupées par des espèces exotiques envahissantes, en passant de 128ha à 50ha de surfaces occupées (60%de réduction).
  4. Réduction des intrants liés à l’agriculture intensive en passant à un mode de gestion extensif au niveau des prairies et pelouses restaurées dans le cadre du LIFE (réduction de 13 tonnes/an d'engrais azoté et de 600kg/an de pesticide).
  5. Réduction de l’érosion hydrique : Pour certains des habitats ciblés par le projet, par exemple lors de la conversion de terres cultivées en prairies ou pelouses, les travaux de restauration envisagés auront pour effet d’augmenter le couvert végétal des sites, ce qui devrait permettre de réduire l’érosion des sols et la sédimentation des cours d’eau.
  6. Réduction de la pollution de l’eau grâce à la fonction épuratoire des milieux humides (55ha de plans d'eau et de roselière) et des 120 mares créés et/ou restaurés dans ce LIFE.
  7. Réduction des polluants atmosphériques par la réhabilitation de 40 ha d’écosystèmes forestiers en périphérie de zones urbaines fortement peuplées est susceptible d’améliorer la qualité de l’air au niveau local. En effet, les arbres éliminent la pollution atmosphérique gazeuse principalement par absorption à travers les stomates de leurs feuilles, mais captent aussi certaines particules fines.
  8. Augmentation de la séquestration du carbone. Les travaux de restauration du projet contribueront à limiter les effets du changement climatique en augmentant la capacité des écosystèmes ciblés à stocker du carbone. Le projet prévoit notamment de restaurer 175 ha de milieux dégradés relativement riches en carbone et capables d’en stocker des quantités significatives, une fois restaurés. En outre, le blocage des drains et l'amélioration de la qualité des nappes phréatiques des habitats restaurés en milieu humide influeront positivement sur les stocks de carbone.
  9. Augmentation de la rétention d’eau des sols en limitant le drainage excessif des zones humides. Cela contribuera à améliorer la disponibilité de l’eau (recharge des nappes phréatiques) ainsi que la résilience des milieux face au risque d’évènements extrêmes (inondations et sécheresses).
  10. Augmentation des ressources florales nécessaires aux pollinisateurs en augmentant la quantité, la diversité et la qualité des ressources alimentaires disponibles dans un mode de gestion extensif des prairies fleuries.
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