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Les vallées hennuyères

Cette zone de travail s'étend sur une superficie totale de 118 323 hectares, dont 4 680,87 hectares sont inscrits dans le réseau Natura 2000, répartis sur quatre sites principaux : le bord nord du bassin de la Haine (BE32012), la vallée de la Haine en amont de Mons (BE32014), la vallée de la Haine en aval de Mons (BE32017), et le bassin de l'Escaut en amont de Tournai (BE32044).

Sur cette zone de travail, Natagora possède 730 ha, répartis sur 11 sites, dont 480 ha sont gérés par l’association et 250 ha cogérés en partenariat avec le Service public de Wallonie.

 

Les vallées hennuyères sont très contrastées au niveau de l’occupation du sol et présentent une diversité intéressante de biotopes. 

Les sites N2000 de fond de vallée (BE323014, BE32017 et BE32044) sont principalement occupés par des milieux ouverts (eaux douces, marais, prairies et terres arables). 

La Haine, dans son cours aval, serpente à travers une vallée très large et peu pentue, héritée de son passé géologique lié au bassin parisien. Autrefois, elle formait des méandres au sein de vastes prés marécageux régulièrement inondés, où l’élevage bovin représentait l’essentiel de l’activité agricole dans le fond de vallée. Aujourd'hui, le lit de la rivière est rectifié et canalisé, et des stations de pompage contrôlent les risques d’inondation. Cependant, en raison de sa géographie et de son histoire récente, notamment les effondrements miniers causés par l’exploitation intensive du charbon au 19ème et au début du 20ème siècle, son bassin abrite des sites naturels humides remarquables, qu’il est encore possible d’étendre. Ces sites représentent un enjeu primordial pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau ciblées par le projet tel que le Butor étoilé, le Blongios nain, les passereaux des roselières ou encore la Bécassine des marais. Ces oiseaux sont en effet inféodés à des milieux tels que les plans d'eau, roselières et prairies humides et inondables. Plusieurs populations de tritons crêtés y sont également recensées.

Le site du bord nord du bassin de la Haine (BE32012) s’étend sur des terrains de pente, sablonneux et donc pauvres et peu productifs, ce qui lui a valu le nom de « Campine hennuyère ». Ces terrains ont notamment été utilisés pour la production de bois de mines (le pin sylvestre, par exemple). C’est ici que sont rencontrés les principaux habitats de transition de la région, notamment des boisements sur sable et leurs principaux faciès de dégradation (lambeaux de landes et de pelouses). 

Le versant sud-est est peu représenté, car il a été fortement bâti et industrialisé lors de l’exploitation du charbon dans la région.

Ces habitats subissent une pression considérable due à l'urbanisation, les pratiques agricoles et sylvicoles intensives, la pollution des eaux de surface et de l’air. La plupart des habitats d’intérêt communautaire (HIC) sont évalués en mauvais état de conservation, principalement en raison de ces pressions anthropiques. 

Les vallées hennuyères ne se limitent pas aux sites Natura 2000 ; elles comprennent aussi de nombreux plus petits sites naturels présentant un intérêt biologique majeur. Ceux-ci sont également très importants à protéger et à gérer pour permettre ou renforcer la mise en réseau des différentes zones N2000. Les paysages étant morcelés par d’importantes infrastructures de transport, des sites très urbanisés et industriels et des zones d’agriculture intensive, la protection et la connexion de ces quelques fragments de nature est d’autant plus importante.

 

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